03 December 2011

L'étroitesse


Moi je crois aux envies, à la mélancolie, moi je crois en l’été et à l’humanité.
Je voudrais dire aux hommes de crever leurs phobies, des autres qui trop timides, se frôlent et se bousculent, et puis vite se reculent. Partout dans les  dédales des villes aux grandes rues sales, on s’ignore, on se craint, on se fuit, on s’éloigne et parfois par malheur, on s’effleure, dans le métro de 20 heures. Chacun dans sa besogne se regarde en charognes, et tout en se pressant, esquive les passants. Les sourires, surprenants, miroitants,  ces sourires tous en dents, étonnent à présent.
Dans toute notre étroitesse, le monde se rabaisse, à tirer en avant des chariots pleins de gens, qui dans ce nouveau monde, s’adressent à des colombes, pour ne pas parler seul dans des villes pleines de deuils. On s’affaisse et on plie à trop de théories, à toute cette embolie de grises mélodies. . Car les gens courent et les gens volent, et dans les grandes villes des lumières chacun se perd à sa manière.
Les grands sentiments ont dramatiquement lieu, dévorants maintenant, au cœur de nos romans. Notre monde illustré, depuis la nuit des temps, par des histoires d’amours, racontés en chansons, dans des livres brûlants, dans des films haletants, qui toujours et encore, racontent des passions, de l’amour à la pelle, des amitiés fidèles. Mais dans nos vies timides, on craint et on survit, sur la pointe des pieds, comme allaient les indiens. On crée des œuvres d’art, qui hurlent à la passion, on dépasse les limites et chantons l’obsession. Mais devant nos fenêtres de vies bien trop honnêtes, on marche à poids de plume, sur des œufs bien trop vieux.
J’ai toujours été fascinée par l’absence handicapée de communication existante entre les êtres humains, la bienséance s’ajoutant à la timidité, une gêne inutile se crée et nous mutile, habillant de carapaces nos déjà trop présentes incapacités d’expression perspicace.  
Dans la stupidité de nos vies cotonneuses, ou chacun avec soin, décortique son destin, un peu moins de crétins  et un peu plus d’humains, favoriserait pleinement une ère de sentiments.