27 November 2011

Arrêtez la musique


Arrêtez la musique, je suis dame de piques, au boulevard des artères mon cœur est anémique. Arrêtez la musique, éteignez les étoiles, mon cœur dans sa chamade a besoin de pommade. Arrêtez la musique, faite renverser la Terre, s’il vous plait faites taire, cette vie qui m’indiffère. Durant tous ces longs mois, ou mon corps hors de moi, je m’en souviens trop bien, se tordait de chagrin ; j’apprenais comme un livre nos heures le long des rives, et ramassait en miettes mes souvenirs midinette.
Ma mémoire dessine encore, ces nuits à la dérive, ou dans une foule bouillonnante et vibrante dans le noir, j’essayais dans l’attente, mon âme au désespoir.
C’était se retrouver au centre des cavées, et seule à en crever, pourtant si entourée. Ce vide dans mon corps et ma tête embrumée de voix en désaccord, résonnaient dans mon crâne, les douces mélopées des musiques profanes.
Et je m’entendais, dans tout mon corps vibrait, une voix qui s’arrachait, une voix qui me disait : arrêtez la musique, un écho dramatique aux résonances fantastiques.